Les romaji, mot japonais pour « caractères romains », sont utilisés pour transcrire la langue japonaise en alphabet latin.
Ce système de transcription est essentiel pour les non-japonophones qui apprennent la langue ou qui doivent lire et prononcer des mots japonais sans connaître les kanji (caractères chinois) ou les kana (syllabaires hiragana et katakana).
Historique des Romaji
Le système des romaji remonte à l’époque des premiers contacts entre le Japon et les pays occidentaux. Les missionnaires portugais, espagnols et plus tard néerlandais, ont commencé à transcrire le japonais en alphabet latin pour faciliter la communication et tenter de promouvoir le christianisme pour certains et promouvoir le commerce pour d’autres. Le système a évolué au fil des siècles pour devenir ce que nous connaissons aujourd’hui.
Les différents systèmes de romaji
Il existe plusieurs systèmes de transcription en romaji, chacun avec ses propres règles et utilisations. Les plus courants sont le système Hepburn, le système Kunrei-shiki et le système Nippon-shiki.
Système Hepburn
Conçu par l’américain James Curtis Hepburn, c’est le plus populaire en dehors du Japon car il reflète mieux la prononciation anglaise. Il est aussi celui le plus utilisé au Japon sur la plupart des affichages publics munis de transcriptions.
C’est celui que j’utiliserais le plus sur ce blog et que vous rencontrerez le plus dans les manuels de japonais disponibles en France.
Exemples : し (shi), つ (tsu), ぢ (ji)
Système Nihon-shiki
Le plus proche du système phonétique japonais pur.
Utilisé principalement par les linguistes.
Exemples : し (si), つ (tu), ぢ (di)
Système Kunrei-shiki
Approuvé par le gouvernement japonais, c’est un système de transcription plus logique et systématique par rapport à la phonologie japonaise qui dérive du Nihon-Shiki. Il est utilisé dans l’éducation au Japon.
Exemples : し (si), つ (tu). ぢ (zi )
Comparaison des différents systèmes de romanisation du japonais
Utilisation des Romaji
Les romaji sont utilisés dans divers contextes :
Apprentissage du Japonais
Pour les débutants, les romaji servent de pont entre leur alphabet natal et les caractères japonais. Cela permet une introduction plus douce à la langue sans la barrière initiale de l’écriture.
Tourisme
Les panneaux, cartes et informations touristiques utilisent souvent les romaji pour aider les visiteurs étrangers à naviguer et comprendre les informations de base.
Technologie
Les claviers japonais utilisent souvent les romaji pour la saisie. Les utilisateurs tapent les romaji et le système les convertit automatiquement en hiragana, katakana ou kanji.
C’est le cas par exemple avec le clavier Google sur android qui fonctionne avec le système nippon-shiki et le système Hepburn. Il semble aussi reconnaître le kunrei mais ne le propose pas en premier.
Avantages et Limites des Romaji
Avantages :
- Accessibilité : Permet aux débutants de se familiariser rapidement avec le japonais.
- Universalité : Utilisé globalement, ce qui facilite l’internationalisation.
Limites
- Ambiguïté : Les nuances polysémiques peuvent être perdues, entraînant des malentendus. L’utilisation des kanjis permet de lever le doute.
- Dépendance : Une dépendance excessive aux romaji peut retarder l’apprentissage des syllabaires et des kanji.
Conclusion
Les romaji jouent un rôle crucial dans la diffusion de la langue et de la culture japonaises à l’échelle mondiale. Bien qu’ils soient un outil utile, il est important pour les étudiants de progresser vers l’apprentissage des kanji et des kana pour une maîtrise complète du japonais. Les romaji sont une porte d’entrée, mais non une destination finale dans l’apprentissage de cette langue fascinante.
Source image : https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Guide_sign_of_Odanijo_SIC_2017.jpg
Source tableau : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Nippon-shiki