Lire et écrire le japonais est un véritable challenge.
Pourquoi ?
Parce que l’écriture japonaise est un domaine fascinant et complexe, qui se distingue par l’utilisation de quatre systèmes distincts :
les kanji, les hiragana et les katakana auxquels s’ajoutent la transcription avec les romaji.
Chaque système a son propre rôle et son histoire, contribuant à la richesse de la langue japonaise. Cet article explore ces quatre systèmes et leur fonction dans la langue écrite japonaise.
Découvrons ensemble ces différents systèmes d’écriture dans l’ordre où vous les découvrirez le plus souvent en apprenant le japonais.
- Les romajis
- Les kanas (hiragana puis katana)
- Les kanjis
Les romaji : l’accès au japonais pour tous
Les romaji sont les caractères de l’alphabet latin. Littéralement « caractère romain », ils sont peu utilisés au Japon. Et servent principalement à transcrire les sons japonais dans un alphabet lisible pour les étrangers.
Pour en savoir plus voir ce précédent article sur les romaji
Les japonais les utilisent au quotidien pour les sites web, certains noms de marque, etc.
Les Hiragana : La Fluidité de la Langue
Les hiragana sont un syllabaire phonétique utilisé pour écrire les mots d’origine japonaise pour lesquels il n’existe pas de kanji ou pour les rendre plus lisibles (on les nomme alors furigana). Ils sont également utilisés pour les terminaisons grammaticales (on les nomme alors okurigana), et les particules grammaticales.
Chaque hiragana représente un son spécifique, ce qui rend l’apprentissage de cet alphabet essentiel pour maîtriser la lecture du japonais.
Voici quelques exemples de hiragana : あ (a), い (i), う (u), え (e), お (o).
Les Katakana : La Modernité et l’Import
Les katakana constituent l’autre syllabaire phonétique du japonais. Ils sont principalement utilisés pour écrire les mots d’emprunt étrangers, les noms d’animaux et de plantes, ainsi que les onomatopées. De par leur usage pour les mots étrangers, les katakana sont omniprésents dans les domaines de la science, de la technologie et de la culture populaire.
Exemples de katakana : ア (a), イ (i), ウ (u), エ (e), オ (o).
Les Kanji : Les Idéogrammes Chinois
Les kanji sont des caractères empruntés au chinois, introduits au Japon vers le 5ème siècle. Ils représentent des mots ou des idées plutôt que des sons spécifiques. Il existe des milliers de kanji, mais le gouvernement japonais en a désigné environ 2 000 comme étant d’usage courant, appelés « jōyō kanji ».
Les kanji peuvent avoir plusieurs lectures : les lectures on’yomi (音読み), d’origine chinoise, et les lectures kun’yomi (訓読み), d’origine japonaise. Par exemple, le caractère 水 (eau) se lit « sui » en on’yomi et « mizu » en kun’yomi.
L’harmonie des quatre systèmes
En pratique, les textes japonais utilisent souvent une combinaison des quatre systèmes d’écriture. Un même texte peut donc contenir des kanji pour les mots de base et les concepts, des hiragana pour les éléments grammaticaux, des katakana pour les termes étrangers et des romaji pour certains usages.
Exemple d’un tweet montrant l’utilisation au quotidien des 4 systèmes :
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kyotopi.jp/articles/niDYB #京都
https://x.com/the_kyoto_news/status/1820075758263451653?t=amDAWUAdJzVVAeppXXSnJA&s=19
Conclusion
L’écriture japonaise est un système unique et fascinant qui reflète l’histoire et la culture du Japon. La maîtrise des kanji, hiragana et katakana est essentielle pour comprendre pleinement la langue japonaise. En combinant ces trois systèmes et les romaji, le japonais offre une richesse d’expression et une profondeur linguistique inégalée.
Que vous soyez un étudiant de la langue ou simplement curieux, explorer l’écriture japonaise est une aventure intellectuelle enrichissante.